Et là, je suis prise d'un doute, j'espère que je ne vais pas repayer un excédent de bagages, mais à Toronto ils m'ont donné un reçu qui certifie que j'ai déjà payé 200 $ alors bon...
Manque de bol, je tombe sur le con numéro 3.

-Votre valise elle est trop lourde là hein.
-Je sais, j'ai payé à Toronto (je brandis fièrement mon ticket).
-Ah oui mais bon c'est une réservation différente là donc vous allez devoir repayer hein !
-...
-Bah oui il aurait fallu ne faire qu'une réservation, les valises auraient suivi et vous n'auriez pas payé hein ! (Je sais gros con, l'agence s'est plantée, ça fait 12h que ça me saoule cette histoire, tais-toi pitié !)

Il fait ses petits papiers, blablabla, ma valise part sur le tapis roulant donc... logiquement, je pose la deuxième.

Regard furibond du con n°3.
-Aaaaaah, bah c'est que vous en avez une autre !!!
... Bah oui abruti !
-AH BAH JE VAIS DEVOIR TOUT REFAIRE !!
Bah t'es là pour ça en même temps. Ptain mais ils pourraient pas au moins être aimables dans cet aéroport ? Déjà que ça me fait pas trop rire de repayer un excédent...

Ravi, il m'annonce que je vais payer 180€. AH AH AH. Parce que Paris-Nantes, c'est un petit avion, et là je n'ai pas droit à 2x23 kg mais bien à 1x20 kg (ça change quand même). A 5€ le kilo en trop, ils se font plaisir. Il est vraiment méchant car j'ai eu plus ou moins le même souci à l'aller et la fille avait été super gentille et ne m'avait rien fait payer (cf mon premier article).

Allez, je paie, je me casse, je fais la queue pour passer le portail de sécurité. La file n'avance pas, je commence à enlever mes bottes, évidemment la file se met à avancer. C'est là que la conne numéro 4 débarque. Une mamie a l'air mauvais qui s'écrie d'un ton impatient :
-Pardon ! (l'air de dire : laisse-moi passer, tu fais chier avec tes bottes, je veux passer au portail de sécurité avant toi)
Je m'excuse gentiment et me pousse sur le côté... Ca n'a pas suffi apparemment, car elle est passée à côté en soufflant bien fort :
-Rhoooooo, PFFFFFFFFFFFFF !!!
Ça m'a saoulée, je me suis relevée et lui ai dit calmement :
-Non mais c'est pas grave hein, c'est pas la fin du monde.
Du coup elle s'est trouvée bien conne et elle a dit :
-Non mais, je sais hein, j'ai juste dit pardon !! (toujours sur le même ton)

PFOULALAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! Au secours ! Calmez-vous les gens !

Heureusement, il n'y a pas eu de con(ne) numéro 5 ! J'ai réussi à avoir mon Paris-Nantes malgré tout et tout s'est bien passé.

Depuis, j'ai vécu heureuse et eu beaucoup d'enfants - en vrai, j'ai passé ma soutenance et ça s'est bien passé je crois, et maintenant j'essaie plus ou moins de me projeter dans l'avenir, je planifie ma prochaine aventure (donc si quelque chose se fait vraiment, il y aura un nouveau blog) ! A suivre !

Me revoilà, 10 jours après mon départ (déjà) !
Bon allez je vous raconte mes aventures avionesques.

J'ai donc quitté Huntley Street le vendredi 2 octobre, à 16h45, le cœur lourd. Une fois à l'aéroport, comme prévu, j'ai payé 100 $ par bagage (donc 200 $), car mes valises pesaient toutes les deux bien plus de 23 kg (je me rapprochais plus des 2x30 kg, en fait) ! D'ailleurs j'ai eu peur car si elles avaient pesé plus de 30 kg, elles n'auraient même pas pu venir dans l'avion avec moi.
Au guichet, j'ai demandé si mes bagages allaient bien suivre jusqu'à Nantes... "Ah bah nan, ça doit être une réservation différente, vous devrez les récupérer à Paris !" ... Euuuh OK. Ca m'arrangeait pas du tout, 2h entre les deux avions c'est un peu chaud pour récupérer les bagages et les réenregistrer, etc, mais bon.

Evidemment, l'avion a décollé en retard (bon à peine 30 minutes). Ca faisait bizarre d'entendre plein de gens parler français - et de voir des Français aussi en fait ! Maintenant je les détecte plus facilement, hinhin. (Règle numéro 1, le Français fait la gueule.)
Dans l'avion j'étais à côté d'un couple canadien de 35-40 ans. La femme (à côté de moi) n'arrêtait pas de me parler, son mari faisait la gueule (pourtant il était pas français ahah, mais il avait peur de l'avion). J'ai dit à la femme que moi non plus, je n'aimais pas trop ça, et là elle a insisté pendant 1/4 d'heure pour que je prenne un comprimé qui détend. (J'en ai pas pris, ça va je suis pas folle non plus, je prends pas de comprimés de la part d'inconnus ! Non mé ! Pas envie qu'on me retrouve nue et ligotée à un arbre au fin fond du Guatemala !)

L'avion a décollé, le mari faisait de plus en plus la gueule, ahahahah. Je rigole mais j'étais pas fière non plus. A chaque secousse, ou même à chaque mini-micro-secousse, la femme se retournait vers moi en me disant "Ca va ??? Ca va ???? Vous êtes sûres que vous voulez pas un comprimé ???"  NON, CA VA ! Et je ne sais pas combien de fois elle a insisté pour que je me lève et que j'aille marcher (j'étais près de la fenêtre, alors ça les faisait lever tous les 2), je ne voulais pas trop les déranger mais elle insistait jusqu'à ce que je le fasse, par contre son mari n'avait pas l'air content du tout !

J'ai regardé The Hangover (drôle, même si je ne l'ai pas regardé dans de très bonnes conditions car il y avait des turbulences alors j'étais légèrement (très) tendue), ça a un autre nom en français mais je sais plus lequel (Bad Trip je crois). J'ai failli jouer aux Sims car il y avait des prises électriques pour les ordinateurs, mais finalement j'ai eu la flemme. Et contre toute attente ce vol est passé assez vite, pourtant je n'ai pas dormi.

Hop hop hop on atterrit, je cours chercher mes valises. Qui, évidemment, arrivent en dernier. Mais ouf, elles ne se sont pas ouvertes pendant le vol - j'avais un doute parce que l'une d'elle s'ouvrait toute seule à la maison. Du coup on avait mis du gros scotch tout autour, déjà qu'elle est orange et moche... Elle était encore plus moche.

J'avais oublié que je suis incapable de faire rouler mes 2 valises en même temps. Elles sont trop lourdes et se cognent l'une dans l'autre. Tant pis, je cours tant bien que mal, il faut que je trouve mon nouveau terminal, ce n'est indiqué nulle part car je suis sortie de la zone des voyageurs pour récupérer ces putains de valises, ahhhhhhh ! Sans compter que, n'ayant pas la place de les mettre dans mes valises, je portais mes bottes, mon manteau d'hiver, tous les trucs lourds quoi. HAHA !
Je demande à un gars de la douane s'il y a des navettes pour changer de terminal, il me dit que oui et m'indique un guichet où je peux demander à quel terminal je suis.

-Bonjour !
-Bonjour. (NDLR : Conne numéro 1)
-Je pars à Nantes à 12h30, quel est mon terminal ?
-D2.
-Merci ! Je peux y aller à pied ?
-Bah oui, c'est le seul moyen pour y aller hein !!!
-Bah non, on vient de me dire qu'il y avait des navettes...
-Ah bah oui mais bon, la navette elle fait tout le tour de l'aéroport hein, vous aurez plus vite fait d'y aller à pied !!!

... Ok, merci pour ton amabilité, petite conne à lunettes moche et aigrie !

Je cours vers mon terminal, un gars trop sympa (le seul gars sympa d'ailleurs) me montre un chariot et me suggère de mettre mes valises dessus. En plus, il était trop gentil car il m'a aidée à les mettre dessus, ce n'était pas une mince affaire (surtout qu'il devait peser moins lourd que moi). Je cours vers mon terminal, que je trouve assez vite, ouf. Je commence à faire la queue pour m'enregistrer et il y a une hôtesse au début de la file, (comme il y en a parfois, qui ne servent un peu à rien mais bon).

-Vous allez où ? (NDLR : conne numéro 2)
-A Nantes.
(A noter que je n'avais pas pu imprimer mon reçu, je n'avais que mon passeport... Mais bon, ça marche comme ça maintenant avec les billets électroniques, on s'en fout du reçu !)
-Vous avez le numéro du vol ?
-Non.
-Vous avez votre numéro de billet alors ???!
-Bah non...
-Bah vous avez quoi alors ??
-Bah mon passeport.
-Pffffffffffffffffffffffffff... (soupir excédé) Bon bah allez-y hein !

Bah oui j'y vais, merci mais j'avais pas besoin que tu me le dises ! Pouffe !


Bon, c'est pas fini, mais je ferai cet article en deux fois sinon vous n'aurez pas le courage de tout lire (déjà que là...!).

Suite de l'article dans la semaine !

Je suis rentrée, comme vous vous en doutez ; j'ai l'intention de vous conter mon périple mais pour l'instant je suis un peu occupée, je n'ai toujours pas fini de ranger mes affaires, j'aide ma môman qui a le bras en écharpe et par conséquent ne peut pas faire grand chose, et je fais des câlins à cette petite chose blonde :

C'est cafaaaaaaard... Il pleut dehors, la maison est toute sombre, mes affaires sont étalées partout dans le salon, mon taxi arrive dans 3h.

J'AI RÉUSSI A FAIRE MES VALISES (bon j'ai juste mes serviettes à rajouter, elles sont en train de sécher, ça prendra plein de place mais bon, je vais tout écraser et bourrer comme une sauvage et ça ira bien). Et j'ai même réussi à libérer la chambre à 11h pour Mark, le nouveau. Tindiiiiiin, je suis trop forte.

Nabil va venir me dire au revoir dans pas longtemps. Bouhooouuuh ! Il m'a offert un livre, ça m'occupera à l'aéroport et dans l'avion.

C'était vraiment triste de la voir toute vide, ma chambre...

J'en reviens pas de quitter le Canada ce soir, je me souviens du jour de mon arrivée comme si c'était hier - voilà, phrase bateau, je suis sûre que tout le monde dit ça à la fin d'un blog-voyage, mais c'est tellement vrai.

Je pensais faire un vrai bilan final, après mes 2-3 petits bilans, mais je n'y arrive plus... Je pense que ce blog parle de lui-même.

PS : Huntley, c'est ma rue.

Au secours. AU-SE-COURS.
J'ai couru partout toute la journée, suis restée coincée 2h à la banque (tout ça pour au final ne PAS réussir à fermer mon compte, longue histoire), suis rentrée du boulot à 19h, ai mangé avec Nabil, il est 00h32 et je n'ai pas fait la moitié de mes valises, et Mark (mon remplaçant) arrive demain matin... Je ne sais pas si tout va tenir dans mes bagages ni si j'aurai besoin d'aller à la poste m'envoyer des trucs... Et si jai le temps, mon patron aimerait que je retourne aider au boulot. Mon taxi vient me chercher à 16h45 pour m'emmener à l'aéroport... Et je suis définitivement stupide quand je vois toutes les choses inutiles que j'avais emmenées. Style mes deux ÉNORMES écharpes qui prennent la moitié d'une valise chacune, et mes 2 vestes de printemps/automne (veste en cuir et trench coat) qui prennent aussi toute la place alors que je les ai mises chacune 2 fois.
J'ai trooooop de sommeil en retard, mal dormi la nuit dernière, cette nuit c'est mal barré puisque je vais me lever aux aurores pour faire mes valises et le ménage dans ma chambre, et la nuit d'après, n'en parlons pas, je serai coincée dans un siège pourri dans un avion qui puera la bouffe dégoûtante et j'aurai des nausées et des envies de meurtre sur les autres passagers/les hôtesses/les inventeurs des avions.
Ouais, vivement samedi soir que je dorme en vrai !
Mais je veux pas partir, j'avais trop envie de pleurer en partant du bureau, ahah ! On me refera pas ! Bon bah j'espère que demain j'aurai un peu de temps pour faire un dernier article, parce que l'idée que ceci est peut-être mon dernier article écrit depuis Toronto me déprime profondément.

Bon, demain était censé être mon dernier jour de stage mais je sens que je vais revenir au bureau jeudi. C'est moi qui ai proposé parce qu'évidemment, c'est la folie cette semaine et il y a pleiiin de textes à renvoyer jeudi, et je sentais bien que, bon, ça les arrangeait un peu. Moi, ça ne m'arrange pas trop, mais bon, je leur ai dit que j'aimerais quand même avoir une demi-journée pour faire tout ce que j'ai prévu de faire (dernières courses, fermer mon compte à la banque, etc) parce que je n'ai pas du tout envie de me stresser avec ça vendredi...
Et puis mon patron m'a dit qu'on irait au resto tous les 3 jeudi midi, pour faire un "bilan", gné ?!?! Han la pression, eh !

Bon, voilà l'histoire des souris auxquelles je fais référence dans l'article d'hier. Ça fait plusieurs fois que j'en aperçois une dans la cuisine, et franchement, une petite souris c'est bien mignon, mais dans ma cuisine, je suis pas fan du tout. (En vérité, la première fois que j'en ai vu une dans la cuisine en avril/mai, j'ai hurlé et tout le monde s'est foutu de moi car apparemment c'est super fréquent ici, comme les ratons laveurs.) Bref, je n'en avais pas vu de l'été, mais depuis 2 semaines j'en vois une qui court se cacher sous le lave-vaisselle quand j'approche de la cuisine, grrrrr. Mais le pire est arrivé jeudi. Je me penche pour ouvrir la petite poubelle de déchets organiques, qui se trouve à même le sol... Et là, la souris qui était dedans me saute dessus, AHHHHHH, j'ai hurlé, beuuuuuuh. Nitin s'est mis en tête de déménager les frigos pour la retrouver car elle était partie se réfugier dessous, c'était le branle-bas de combat... (Il n'a pas peur des souris, car les souris sont les ennemies des chats, et comme lui aussi, les souris sont ses amies... ahaha)
Le lendemain, Christopher a attrapé la souris. Il est un peu con : il installe des pièges qui sont très bien, parce qu'ils ne tuent pas des souris (c'est un genre de boîte qui enferme la souris, pour qu'on puisse aller la relâcher ailleurs), mais lui il veut les laisser mourir à petit feu. Il a donc laissé la souris dans la boîte dehors pour qu'elle meure de faim... J'étais tiraillée entre ma peur et mon envie de sauver la pauvre souris. Finalement la question ne s'est pas posée car le soir-même elle n'était plus là, on soupçonne les écureuils d'avoir fait joujou avec la boîte et relâché la souris.
J'en ai revu une ensuite, mais je suis sûre que ce n'est pas la même, et puis comme il dit, le soir, dans le plafond entre sa chambre et la mienne, il entend des "affa-ères" (affaires)... Y aurait-il une famille de souris dans la maison ? Si oui, je pars au bon moment...

Ah et je me suis rendue compte qu'il faut aussi que je prépare ma soutenance orale, que je prépare un plan, des supports (il y en a plein qui font des diaporamas powerpoints...), j'avais totalement zappé, ô rage... Du coup je suis un peu stressée quand je pense à ça, et au "bilan" de jeudi midi, d'autant que j'adore Sabine et mon patron mais ça va me faire bizarre de les voir en dehors du bureau !

Christopher a attrapé mes valises, et je crois qu'au fil des mois, elles avaient grandi dans mon imagination. Je ne vais JAMAIS réussir à tout caser dedans. Oskour.
Probablement pas d'article demain puisqu'il y a pas mal de boulot et que le soir, on se fait un dîner ici avec Melissa, Nabil et Jimmy.

Vous êtes gentil(les) de me complimenter sur mes paquets cadeaux, mais vous vous doutez que je les ai mis du bon côté, pour que sur la photo on ne voie pas le scotch et le papier tout froissé.

C'est déjà Noël ici...



J'ai enveloppé les cadeaux pour Jacques et Sabine, et ça m'a rappelée à quel point je suis nulle en papier cadeau. Mais nulle ! C'est pas croyable. Je suis meilleure en cuisine qu'en papier cadeau, je crois. C'est dire.
J'ai aussi écrit une carte pour Lisette, la femme de mon patron (oui oui, elle s'appelle vraiment Lisette !) car le lendemain de mon anniversaire, elle aussi m'en a donné une, avec des chocolats. Ils sont trop gentils.

Mon bureau est un bazar monstre, le jour où mon bureau français se retrouve comme ça, je pète un câble - d'ailleurs, ici ma chambre n'a jamais été très bien rangée par rapport à ma chambre française, je n'ai jamais su pourquoi. Là, j'ai renoncé à ranger puisque je suis sur le point de commencer mes valises. D'ailleurs, ça va être très très drôle, faire tenir tout ça en deux valises (déjà quasi-pleines quand j'ai fait Paris-Toronto)... je pensais éventuellement à en acheter une 3ème, mais en volant en classe économique, on n'a pas le droit ! On peut avoir des valises lourdes et payer un supplément, mais on n'a le droit qu'à deux valises. Heureusement que j'ai vérifié, j'aurais pas trop aimé laisser le tiers de mes affaires à l'aéroport.
Bref, je veux commencer mes valises mais j'attends de croiser Christopher pour qu'il les attrape au sommet de mon armoire (si je m'y risque avec ma chaise à roulettes, vu la taille et le poids de chaque valise, je vais rentrer avec un bras en moins).

Allez, c'est l'heure de That 70's Show puis Friends, et dodo.

Pfouh, quelle journée ! Ce fut un dernier dimanche bien rempli.

J'avais rendez-vous avec Nabil et un copain à lui, Ramun, pour prendre un brunch à 11h, avant de décoller pour les Chutes. Déjà, j'aime beaucoup les brunchs mais il y a quelque chose qui me gêne assez, c'est le fait d'attendre avant de manger (car même si j'y vais dès que je suis prête, il faut faire le trajet jusqu'au café/resto, attendre d'être servi, etc, et moi quand je me lève, J'AI FAIM, tant que je ne mange pas je suis intenable). Déjà, je me suis levée à 8h30 car j'avais plein de choses à faire. J'ai patienté et souffert en silence, malgré mon estomac qui criait famine.
Arrivée à 11h, j'ai attendu Nabil jusqu'à 11h10 - il est toujours en retard (10 minutes, pour lui, c'est très bien cela dit). Nous nous installons et attendons Ramun, qui nous appelle et nous dit qu'il est bloqué en voiture à cause de travaux. Il est arrivé à... 11h45. Mon Dieu. Déjà qu'en semaine, même en petit-déjeunant, j'ai hyper faim dès 11h... Aaaaaah, j'ai cru que j'allais bouffer le menu et les serviettes en papier.
Bon, nous avons mangé, et après avoir attendu 3 plombes pour payer car le resto était bondé (je commençais sérieusement à m'impatienter), hop, en route ! Une fois dans la voiture, ça allait mieux, j'étais contente. Du genre : "Ouaaaaais, ça y est, on est ENFIN partis, un road trip à travers les beaux paysages d'automne du Canada et les Chutes du Niagara, ça va être trop coul !!!"

... Une heure après, nous étions encore en train de tourner dans Toronto, car à cause d'un marathon à la con, toutes les sorties étaient bloquées partout... NON MAIS C'EST PAS POSSIBLE ON VA JAMAIS Y ARRIVER A CES SATANEES CHUTES !!! En plus, Ramun a une conduite très particulière... Dont j'ai absolument horreur. C'est le genre de conducteur à accélérer/freiner/accélérer/freiner HYPER brusquement... Quand on ne sait pas où on va, pour moi, il est logique d'aller doucement, pas de foncer puis de freiner pour changer de direction. Etant donné ma faim de loup, j'avais beaucoup mangé (oeufs bénédictine très très copieux et pancakes) et je me suis franchement sentie mal, beuuuuuh, j'ai changé de place avec Nabil et une fois sur le siège avant, ça allait mieux. Nous avons enfin réussi à sortir de Toronto et sommes ENFIN arrivés aux Chutes, PFIOUH !

Tout le monde m'avait dit "Oh, c'est pas SI génial, c'est sympa mais c'est pas hyper impressionnant non plus", etc... C'est vrai, ce n'est pas si impressionnant mais c'est probablement parce que c'est tellement célèbre qu'on s'attend à un truc de ouf. C'est quand même vachement joli. J'ai même eu droit à un arc en ciel juste derrière moi.

Photo de touriste contente : Ouaiiiiiis :

Côté américain des Chutes :

Côté canadien (le mieux)
(nan, je suis pas allée dans le petit bateau, j'avais déjà suffisamment eu envie de vomir dans la voiture, ahah)

Et là, j'ai une tête horrible (on sent le sourire crispé de la fille qui sourit depuis 1h pour les photos et qui n'arrive plus à sourire naturellement), mais c'est pour montrer l'arc-en-ciel, trop beau han :

Puis nous sommes rentrés tranquillement en passant par de jolies petites routes boisées, l'automne s'installe, c'est très poétique.

Et là, en rentrant, j'ai vécu un moment merveilleux, j'ai vu le premier épisode de la saison 6 de Desperate Housewives en avant première sur ABC, mouahahahaha, là je vous bats tous... 

Et Sayaka vient de frapper à la porte de ma chambre pour me donner des sushis qu'elle a faits elle-même, ils sont divins, les chouchis c'est la vie.

Pour mon dernier samedi ici, j'avais prévu plusieurs choses, dont la suivante : me promener dans les beaux endroits, en particulier au bord du lac, pour faire des derniers clichés torontois. Hé bien évidemment, alors qu'il a fait beau toute la semaine, il pleut aujourd'hui...
J'ai quand même fait le reste des choses qui se trouvaient sur ma liste. Ce matin, j'ai presque FINI MON RAPPORT - presque, car il faut que je demande 2-3 trucs à Sabine et Jacques, et ils m'ont plus ou moins proposé de le relire donc je n'ai pas encore la version définitive, mais il est clair et net qu'une fois en France, je ne m'en occupe plus. A part ça, j'ai acheté mes avant-derniers cadeaux/souvenirs, il m'en reste deux ou trois à acheter, j'irai probablement jeudi (je finis mon stage mercredi soir).
Ce soir, Nabil vient manger, on va cuisiner - ou devrais-je dire, il va cuisiner et moi je vais parler, et peut-être lui passer les épices dont il a besoin ou ÉVENTUELLEMENT couper un légume !  Comme d'habitude. C'est l'une des conclusions de mon séjour, je ne serai jamais vraiment cuisinière. Parce qu'avec les super cuisiniers avec qui j'ai cohabité ici, Nabil, Adrien et Melissa, si j'avais eu la moindre petite prédisposition pour la cuisine, je l'aurais développée, j'ai eu 6 mois pour ça. Là, c'est clair, je dis adieu aux fourneaux et je maintiens : mon mari devra cuisiner.

Par contre, je suis allée à la salle de sport jusqu'au bout et ça, c'est fou ! J'ai donc davantage une prédisposition pour le sport que pour la cuisine. C'est presque aussi fou que si j'étais devenue cuisinière. Je suis contente, le jour où j'avais eu mon évaluation avec l' "entraîneur physique" (laule) en mai, j'avais fait 15 minutes de vélo elliptique au niveau 1 et je n'en pouvais PLUS, ça m'avait tuée. Alors que depuis août, je fais 30 minutes et j'oscille entre les niveaux 8 et 9 (voire 10 à la fin, parfois). HIN HIN !

Ca me fait trop bizarre de voir l'automne s'installer ici, il a toujours fait beau et chaud (sauf en avril) depuis que je suis là. En plus, la maison a toujours été animée, jusqu'en septembre parce que depuis qu'Adrien est parti ça n'a rien à voir. Ca me fait tout drôle de revoir tout défiler, le printemps, l'été, les soirées, les gens... Adrien, Nabil, Katya, Christopher, Louis, Melissa, Nitin, Fiorella, Sayaka. Puis les autres, Mariya, Angel, Jimmy, Eric, Ray, et bien sûr Anne-Sophie, Amélie... Enfin bon...

Demain on va aux Chutes du Niagara avec Nabil et évidemment, il va pleuvoir - mais il y aura un peu de soleil aussi...

Le dernier anniversaire absolument génial dont je me souvienne, ce sont mes 18 ans, j'ai toujours su que je me souviendrais de cet anniversaire toute ma vie (pour diverses raisons, dont l'arrivée dans ma vie de ce petit détail), alors que les trois suivants n'ont franchement rien eu d'exceptionnel. Les précédents n'ont rien eu d'exceptionnel non plus, en fait, à part mes 7 ans - car j'ai eu un gâteau en bonhomme lors de mon goûter d'anniversaire. Alors à cette liste, 7, 18, je rajoute 22.

Je pensais que cette journée serait un peu pourrie, puisque nous avons déjà fêté mon anniversaire mardi et qu'aujourd'hui il n'y a pas grand monde à la maison, je me suis dit que j'allais passer une journée un peu banale voire pourrie à me lamenter sur mon âge sénile (même si j'ai passé une super soirée mardi). Et bah non en fait.

Bon, déjà j'ai failli pleurer trois fois. Non pas que je sois triste de vieillir (bien qu'en l'occurrence, si, c'est une idée qui ne m'enchante guère) mais je suis quelqu'un de très émotif, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué ; et en ce 24 septembre, j'ai reçu plein d'attentions trop touchantes. PLUS QUE JE N'EN PEUX SUPPORTER (j'ai mes règles, aussi, ça joue sûrement - désolée pour les détails mais ça me fait une excuse de plus hinhin) ... (là je suis en train de me demander qui lit mon blog, et si des gens vont se dire "Mais quelle fille obscène, on ne parle pas de ses règles comme ça, on s'en fout en plus de ses règles !") Mouahah.

Déjà hier, deux cartes adorables sont arrivées pour moi au courrier et j'étais toute émue. Elles sont sur mon bureau là, juste en face de moi. Et j'ai ouvert le petit paquet arrivé la semaine dernière, un joli bracelet qui me sied à ravir !
Puis cette nuit, j'ai également reçu un adorable message et quand je l'ai vu ce matin, ça m'a foutu les larmes aux yeux - et je me suis dit : Oh non Fanny, t'es une grande fille, tu pleures plus pour rien hein !!! Alors, j'ai PAS VRAIMENT pleuré. Même quand j'ai vu tous les autres messages et mails adorables reçus pendant ma nuit (j'aime le décalage horaire parfois).
Mais le pire... c'est qu'au bureau, pendant que je travaillais et que je ne me doutais de rien, mon patron et Sabine m'ont organisé une petite "cérémonie" avec plein de gâteaux au chocolat, car Sabine se rappelait que ce sont à peu près les seuls desserts que j'aime ; et puis ils m'ont écrit une carte absolument adorable, et là j'ai vraiment failli pleurer quand j'ai vu tout ça, surtout que je ne m'y attendais pas du tout. PFOUHLALA ! J'ai pris sur moi ! Alors moi mon truc, c'est que quand j'ai très envie de pleurer mais qu'il y a du monde, je bois beaucoup d'eau d'un coup (ou autre chose, si je n'ai pas d'eau), et là je n'avais plus rien à boire, alors je me suis vengée sur une part de gâteau au chocolat. (Bilan : testé et approuvé, ça marche presque aussi bien que l'eau.) Pfouuuuh, j'ai mis du temps à m'en remettre, ils sont vraiment trop gentils et ça tombe juste à la fin de mon stage, je finis mercredi et je me dis que je ne les reverrai peut-être jamais... Oh la la... Ça faisait trop d'un coup !

J'avoue que la question qui se pose aujourd'hui c'est ... A quel âge arrêterai-je de pleurer autant que quand j'avais 6 ans ??? Parce que je me demande tous les ans quand est-ce que ça va changer, quand même.

Je me rappellerai toujours de la deuxième moitié (ouais, que la deuxième !) de mes 21 ans comme d'une des meilleures périodes de ma vie, celle que j'aurai passée ici.
Et puis, je trouvais ça moche comme âge 22 ans, mais finalement, maintenant que je les porte, j'aime bien. Je trouve que ça me va bien au teint.

(Zut, du coup j'ai oublié de raconter mon dîner d'anniv' de mardi soir. Ca sera pour demain !)